La Légende de nos pères

Category: Livres,Romans et littérature,Littérature française

La Légende de nos pères Details

J'ai laissé partir mon père sans écouter ce qu'il avait à me dire, le combattant qu'il avait été, le Résistant, le héros. J'ai tardé à le questionner, à moissonner sa mémoire. Il est mort en inconnu dans son coin de silence. Pour retrouver sa trace, j'ai rencontré Beauzaboc, un vieux soldat de l'ombre, lui aussi. J'ai accepté d'écrire son histoire, sans imaginer qu'elle allait nous précipiter lui et moi en enfer... S.C.Une nouvelle fois, Chalandon se montre très doué pour peindre les silences et les non-dits. Alexandre Fillon, Madame Figaro.Chalandon, comme dans ses précédents livres, a l’art de construire un récit avec chaleur et sincérité. Il faut avoir beaucoup lu et beaucoup vécu – travaillé aussi, sans doute – pour écrire des pages aussi belles que celles qui ouvrent ce livre émouvant. Olivier Le Naire, L’Express.

Reviews

La légende de nos pères/Sorj ChalandonC??est à une histoire étrange et originale que nous convie ici Sorj Chalandon. En effet, son héros le narrateur, est un biographe professionnel. Il s??appelle Frémeaux.Un beau jour il se voit solliciter par une femme au doux prénom de Lupuline de rédiger des sortes de mémoires de guerre de son père résistant de la première heure durant la seconde guerre mondiale avec pour nom de code Beuzaboc. Frémeaux dont le père, juste décédé, était lui aussi résistant, n??a jamais voulu conter ses faits de guerre, est ravi de pouvoir en quelque sorte écrire pour retrouver sa trace de vieux soldat de l??ombre comme le fut Beuzaboc,« Je n??avais jamais écrit la biographie d??un résistant. Mon père était mort. Et avec lui, ma part de fierté. Ce sillon d??histoire me manquait. »Mais les choses ne vont se passer comme on aurait pu l??attendre. Est-ce que les cahiers de Lupuline relatant les histoires que lui contait son père le soir pour l??endormir détiennent la vérité ? Les rencontres au cours desquelles Beuzaboc se confie au biographe vont elles mettre au jour la même histoire ?Au fil des jours, Frémeaux a des doutes sur la véracité non seulement du contenu des cahiers de Lupuline mais encore des récits de Beuzaboc. Mais est-ce vraiment l??essentiel ? La vérité historique a-t-elle besoin d??être clamée ici ? Quel est le secret de Beuzaboc ? Où finit le vrai et où commence la légende de nos pères ? Notre biographe a bien du souci à se faire au terme d??une lutte intérieure pour savoir ce qu??il doit écrire dans cette biographie, d??autant plus que la relation entre Fremeaux et Beuzaboc va s??avérer ambiguë de même qu??avec sa fille.Dans un style très simple, élagué, presque télégraphique mais percutant, fait de phrases courtes sans un mot inutile, Chalandon nous tient en haleine de la première à la dernière ligne avec beaucoup d??habileté. Dès la première ligne, on est dans le bain :« ? l??enterrement de mon père, il y avait neuf personnes et trois drapeaux. Nous étions le 17 novembre 1983, j??avais vingt-sept ans. »On dirait presque le début de « L??étranger » d??Albert Camus !La quête du mot juste, celui qui dit tout: c??est le souci du biographe autant que de l??auteur de ce roman passionnant.

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